Série Métro
L’œuvre de Dmitri Gloukhovski se décline en 3 livres : Métro 2033, Métro 2034 et Métro 2034. Les jeux vont logiquement se baser sur l'univers créé par Gloukhovski, mais centré sur le personnage d'Artyom . Ainsi, Métro 2033 reprend l'histoire du roman éponyme. Metro: Last Light, ne reprends pas l'histoire de Métro 2034, puisqu'il reste centré sur Artyom, mais le scénario et les dialogues ont été écris par Gloukhovski. Metro Exodus quant à lui se passe après le roman Métro 2035.
Côté réalisation, les jeux ont tous été développés par les Ukrainiens de 4A Games, l'éditeur était THQ pour Metro 2033, puis Deep Silver. Les sorties s’étalent sur presque 10 ans : Metro 2033 est sorti en 2010, Last Light en 2013, quant à Exodus, la sortie est bien plus proche, 2019.
Page 1 : Le test
Bienvenue dans un monde apocalyptique :
La série prend place à Moscou, dans un monde post-apocalyptique. En effet, le monde a été ravagé par une guerre nucléaire 20 ans plus tôt. Les rares humains qui ont survécu se sont réfugiés dans le métro pour se protéger des radiations, par endroit encore mortelles, et des mutants, hostiles. Dans les 3 opus, vous incarnez Artyom, un jeune moscovite orphelin, qui avait à peine quelques années lors de la guerre.
Au fil de l'intrigue, Artyom va parcourir les dédales du métro, et constater que, 20 ans après effondrement de notre monde, le "Nouveau Monde" souterrain n'a rien à envier à la violence du précédent. Dans le métro différentes factions se battent non seulement pour leur propre survie, contre les mutants hostiles, qu'entre-elles, pour le contrôle de ressources, ou par idéologie. On retrouvera même les fascistes en guerre contre les rouges, comme aux heures sombres de la Seconde Guerre mondiale. Dans Exodus, chaque voyage vous amènera sur les terres d'un baron local terrorisant les locaux, voire même des cannibales. Bref, l'humanité est à la dérive, c'est l’essence même de l'univers dépeint par Dmitri Gloukhovski, avec toutes les questions philosophiques que l'on peut imaginer derrière.
Sans divulgâcher le scénario, il faut noter qu'il est plus "profond" pour Metro 2033 et Last Light, les personnages secondaires ont un rôle. Dans Exodus, si je veux simplifier à outrance, à chaque monde on répète la même chose : il y a un tyran qui nous barre la route, il faut le déloger. Qui plus est, "les sombres" qui étaient incontournables dans les premiers opus ont disparu !
Des couloirs au monde ouvert :
Bienvenue dans le métro :
Sur les 2 premiers opus, le monde n'est qu'un long couloir plus ou moins étroit. C'est assez logique, vous évoluez principalement dans le métro, et vos rares sorties à la surface vos offrent un espace que légèrement plus large. Pour autant, il y a une "certaine verticalité" des niveaux qui vous permettent différentes approches. Vous pourrez ainsi contourner par les côtés ou par-dessus ou dessous, selon votre mode d'approche (vous le chapitre good cop, bad cop).
Dans tous les cas, l’ambiance reste sombre et pesante. Il n'est pas rare de sursauter lors qu'un mutant surgit. Les passages dans les zones irradiées avec le masque avec des filtres limités dans le temps renforcent ce côté oppressant, d'autant plus qu'avec le temps, votre masque va se remplir de givre à l'extérieur, et niveau sonore, vous vous entendrez suffoquer dedans.
Niveau coté oppressant, mention spéciale à certains mutants comme les araignées/scorpions. Ces dernières sont très résistantes aux balles, mais craignent la lumière qui les tue. Vous les retrouverez forcément dans des endroits sombres, et elles auront le chic de vous attaquer par derrière. J'avoue avoir le plus été en stress durant ces passages (également présent dans Exodus).
À noter que la sauvegarde se fait de manière automatique. Il faudra donc franchir des checkpoint pour les déclencher.
L’exode vers un monde nouveau :
Exodus offre un gameplay complètement différent. Ici plus question de métro, ayant quitté Moscou, vous arpentez de larges étendus aux 4 saisons (eh oui, il n'y aura pas que de la glace). Vous pouvez donc vous balader dans une très grande carte et aborder les objectifs plus librement. Il y a bien entendu un scénario, mais les nombreux objectifs secondaires vous permettront de traverser la carte de part en part et d'explorer chaque recoin. Fort heureusement, des véhicules, Tyroliennes et autres barques vous permettent de vous déplacer rapidement d'un point à l'autre.
À noter, et c'est aussi un point très intéressant dans la façon de jouer : le temps de la journée s'écoule. Vous passerez du jour à la nuit au grès de vos déplacements. La journée vous verrez moins de mutants, mais les bandits vous verront de plus loin, la nuit, c'est inverse. Différents campements de fortune dissimulés sur la carte vous permettront de vous reposer et faire passer le temps, au choix, jusqu'au petit matin ou à la tombée de la nuit.
J'ai trouvé cette approche extrêmement intéressante. Essayant une approche plutôt discrète, j'ai plutôt joué de nuit pour aborder les points chauds. Il était ainsi plus facile de voir la lumière des lampes des PNJ pour les neutraliser de dos. Cerise sur le gâteau, chaque repos vous guérissait de vos blessures, vous économisant un médikit au passage.
Dans ce monde ouvert, il y a également un changement avec les sauvegardes. Cette fois, vous pouvez enregistrer presque à chaque instant (les moments de combats étant exclus). À cela s'ajoutent des sauvegardes automatiques. Le hic, c'est qu'il n'y a que 4 emplacements de sauvegarde. Il est donc difficile de remonter très en arrière pour revenir sur un mauvais choix.
Durée de vie :
Le gamplay a logiquement un impact sur la durée de jeu, pour ma part j'ai bouclé Métro 2033 en un peu plus de 13h, Last Light en 20h, et Exodus en 36h. La différence entre Metro 2033 et Last light vient du fait que sur le second, j'ai opté pour une approche pacifique, et donc plus longue.
Outre les approches différentes qui peuvent rallonger la durée de vie, des items sont à collectionner tout le long du jeu.
Gameplay : le système D !
Dans les 3 jeux, si le gameplay change légèrement, le mot d'ordre reste le même : dans ce Nouveau Monde, les ressources sont rares. Il faudra aller fouiller chaque cadavre pour grappiller masques, filtres, munitions. Vous pourrez ainsi améliorer vos armes et votre équipement.
Le point de différence entre Exodus et les 2 titres précédents, c'est que dans Métro 2033 et Last Light, la monnaie d'échange reste les munitions militaires. Elles vous permettent d'acheter auprès des vendeurs d'autres munitions "made in métro" ou bien des filtres, trousse de secours et autres améliorations. Dans Exodus, il n'y a plus de marchants, vous collectez des matériaux de confections qui vous permettront de construire votre inventaire, et même de l'entretenir (il faudra penser à nettoyer vos armes ou réparer votre masque), le tout à n'importe quel moment pour les items de bases (munitions élémentaires, type billes de métal, medikit), ou bien dans les établis dissimulés sur la carte pour les améliorations des armes et les créations de munitions classiques.
Globalement, cette pénurie vous oblige à éviter de foncer dans le tas, mais surtout, cela amplifie la sensation de stress.
Good cop, bad cop :
C'est une chose que j'apprécie dans les jeux, c'est le système de fin multiple (Deus ex, pour ne citer que lui). En effet, tout au long du jeu, selon votre façon de jouer, vos actions bénéfiques engendrent des points de karma identifiables à une aura blanche.Et forcément, si vous avez fait le bien, vous aurez le droit à une fin différente.
C'est assez subtil sur Metro 2033 et Last Light, dans certains cas, il faut prendre le temps d'écouter tout ce que vous raconte un PNJ, et ne pas tuer une seule personne. Dans Exodus, c'est un peu plus évident, cela ne passe pas l'accomplissement des quêtes secondaires. Et, moins frustrant pour les amateurs de gâchette, tuer les bandits n'aura pas de mauvaise incidence.
Quoi qu'il en soit, il y en aura pour tous les goûts.
Un mot sur les DLC :
Il existe 2 DLC pour Metro Exodus :
- The Two Colonels
- Sam’s Story
Le premier, assez court comble le vide lors séparation d’Artyom et du colonel Melnik lors de leur exploration de Novossibirsk. On comprend l'enchainement des évènements à Novossibirsk au travers du récit du père de Kirill porté disparu. Ce DLC se passe exclusivement dans le métro, et s'attarde plus sur l'histoire que sur l'action. Presque un tiers du DLC consistera à griller des trucs organiques au lance-flamme, on a connu plus passionnant ! La durée de vie est de 2h environ.
Le second propose d'accompagner Sam, après l'épisode Exodus, dans sa quête pour rentrer chez lui. On va se retrouver sur une grande carte ouverte à Vladivostok. On retrouve toutes les recettes de ce que l'on a retrouvé dans Exodus : bandits, monstres, carte ouverte, planques, établis. Ce DLC est beaucoup plus intéressant et vous occupera une petite dizaine d'heures si vous voulez faire toutes les quêtes annexes. Cerise sur le gâteau, deux fins sont possibles (le tout juste en lançant votre dernière sauvegarde).
Version Redux et Enhanced Edition :
Metro 2033 et Last Light se sont vu gratifiés en 2014 d'une version "redux". Concrètement, c'est une réédition du jeu avec des graphismes améliorés. Si la différence n'est pas flagrante pour Last Light sorti un an avant, elle l'est plus pour Métro 2033, qui a été "remis au niveau" de Last Light. Ayant joué directement aux versions redux, je n'ai pas pu noter l'amélioration graphique, je vous livre donc des captures trouvées sur internet :
2033 VS Redux. Source.
Last Light VS Redux. Source.
Néanmoins, le moteur graphique maison, 4A Engine a de très bons restes. Même en 2021, le jeu reste très agréable graphiquement, j'irai même jusqu'à dire que j'ai joué à des jeux plus ressens qui étaient plus moches :
Quant à Exodus, une version "Enhanced Edition" est arrivée il y a quelques mois. J'ai eu l'occasion de commencée sur la version normale, puis " Enhanced Edition", la différence ne m'a pas sauté aux yeux :
Quoi qu'il en soit, j'ai été globalement assez bluffé par les graphismes d'Exodus, d'autant que le côté monde ouvert permet d'admirer de larges paysages :
- Très bon
- 8
Les différentes approches, et donc fin possible offrent une grande rejouablité ou durée de vie, c'est au choix. Seule ombre au tableau, les quelques bugs rencontrés qui m'ont obligé à recommencer des chapitres entiers car les scripts du scénario ne se lançaient pas.
Points faibles :
| Points forts :
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