Command & Conquer Remastered Collection
Page 1 : Un jeu pour les fans avant tout
Savoir parler à la Fan Base :
On ne va pas se mentir, ce titre pu la madeleine de Proust à plein nez. Tout est fait pour fait pour que le fan replonge dans la nostalgie. Ainsi, dès le lancement du jeu, vous avez le droit à la mythique séquence d'installation DOS grimé à la sauce 2020. Le détail est même poussé jusqu'à la fausse configuration du port IRQ et DMA, chose que ceux qui n'ont jamais utilisé Windows 95 ou MS-Dos ne comprendront pas, mais qui pouvait être particulièrement pénible (ah ces journées passées à dépatouiller de conflit de DMA entre mon disque dur et ma carte SCSI).
Toujours dans la redite : on retrouve les mêmes séquences d'introduction des jeux, et le même écran d'accueil :
Côté configuration, là encore, vous pouvez retrouver vos habitudes d'il y a 25 ans, je pense notamment au bouton gauche de la souris pour le déplacement. Ou bien, vous pouvez opter pour des contrôles "moderne", c'est-à-dire dans les standards actuels. Vous pouvez également modifier les raccourcis clavier si vous habitudes ont changées. Très clairement, Petroglyph Games vous laisse la possibilité de pousser le flash-back très loin.
Des graphismes modernisés :
On ne va pas se le cacher, pour tout ceux qui ont joué aux premiers C&C ces dernières années en ont prit pour leurs yeux. Que ce soit via VM ou même via le très réussis Open RA, les graphismes restent... comment dire... d'époque ! Il y a 25 ans, sur nos écrans 14 pouces et surtout nos critères de l'époque, ça pouvait passer. Mais aujourd'hui, à l'heure de la 4k, ça pique un peu.
Le moteur graphique a été donc mis triplement au gout du jour :
- Tout d'abord, il fonctionne sur les machines modernes. En effet, les fans sauront que depuis Windows XP, il faut redoubler d'agilité pour faire fonctionner C&C comme Alerte Rouge.
- Ensuite, il fonctionne dans des résolutions actuelles, vous n'êtes plus limités au 640x480 et vous pouvez profiter de la 4k.
- Enfin, les graphismes ont été améliorés pour ne pas donner une bouillie de pixels ont laissé place à des sprites plus fins.
Nostalgie toujours, vous pouvez basculer d'un mode à l'autre en appuyant sur la barre d'espace, et retrouver ainsi les graphismes du milieu des années 90 :
Nous sommes très loin des standards du genre, cela reste de la 3D isométrique. J'avoue même que le prisme de la mélancolie avait déformé ma mémoire au point de faire passer les graphismes de 2020 pour ceux d'origine.
Vidéos retouchées au botox :
L'ensemble des vidéos ont été également retouchées pour coller aux résolutions actuelles. Dans le communiqué de presse, EA utilise le grand mot à la mode : l'Intelligence artificielle pour améliorer le rendu. Si la tâche réalisée par Lemon Sky Studios est louable, souvent réussie, force est de constater que parfois le résultat n'est pas toujours au rendez-vous :
Selon les passages, les retouches sont parfois trop voyantes.
Flatter le FAN encore et toujours
Toujours pour faire plaisir aux fans, Petroglyph Games propose tout une série de coulisses déblocage à chaque mission. Des vidéos derrière les caméras de tournage, des images. Bref, le must have !
Autre point positif en direction de la communauté : l'intégralité du code source du jeu a été publiée (en dehors de l'art et du son). Le jeu pourra donc être moddable :
La bande-son a également été retravaillée par Frank Klepacki en personne avec les morceaux originaux, mais aussi remastérisés :
Et pour ne rien gâcher, ce sont l'ensemble des add-on qui sont disponibles... même les missions secrètes !
Point aussi important, les variantes des campagnes (vous savez par moment il vous est possible de choisir des lieux différents pour une même mission) sont également accessibles depuis le sélecteur de mission. Cela vous permettra de faire toutes les variantes sans avoir à recharger une sauvegarde d'une fin de mission précédente :
Comme en 90'
Et quand on parle de copie conforme, cela vaut aussi bien pour les qualités, que pour les défauts. Ne vous attendez donc pas à voir les défauts d'équilibrage corrigés. Ainsi, concernant Alerte Rouge, sur terre l'URSS sera toujours aussi redoutable. Mais dès lors qu'il s'agira de combats maritimes, ils seront à la rue.
Autre défaut que l'on retrouvera sur le titre d'origine : le pathfinding reste toujours aussi hasardeux. Vous pesterez sur vos unités, qui forment pourtant un groupe de ne pas prendre le même chemin. Vos collecteurs iront faire un détour improbable pour se jeter dans la base adverse.
Touts ces défauts sont parfaitement assumés par l'équipe de développement qui, on l'a vu tout au long de ce test, clairement tout misé sur la nostalgie. On ne trouvera donc pas non plus les améliorations devenues standard : brouillard de guerre, construction de plusieurs bâtiments de suite, patrouille, etc.
- Très bon
- 8
Points faibles :
| Points forts :
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