Black
Page 1 : Le test
Back in Black
La trame du jeu suis l'interrogatoire d'un ancien soldat des black ops (d'où le nom du jeu) ayant opéré en Europe de l'est dans le démantèlement d'une organisation terroriste secrète, la 7eme vague. Chacune des 8 longues missions de Black représente donc un flash-back pour le héros, missions qui vous traîneront dans différents environnement, de la campagne slave à une aciérie, en passant par un goulag, une ville en ruine, j'en passe. Un scénario qui casse pas 3 briques à un canard comme on dit, mais peu importe, Black n'est pas Deus Ex, sa vocation première, dixit Criterion himself, c'est d'être le Burnout du FPS, le plus beau, mais sûrement pas le meilleur.
Vous voila donc sur le terrain, et c'est parti pour 7-8 heures de tir au pigeon. Dés le début vous disposez d'un arsenal assez conséquent et complètement classique : du petit pistolet avec ou sans silencieux, à votre convenance, du fusil à pompe des famille qui arrache les 4 bras en 1 balles, de la kqlqsh pour faire plaisir même au cseurs, différents autres fusils mitrailleurs, une mitrailleuse lourde, un classique fusil de précision et même un beau lance roquette pour faire des jolis trou partout. Seule différence notable de tous ces petits joujous : la distance de tir. Je n'ai pas remarqué de véritable différence de puissance. Si bien que votre choix sera bien souvent le même tout le long du jeu, à savoir un bon fusil mitrailleur qui aligne à 300 m, et un bon pompe pour ouvrir les portes (parce qu'un américain, ça ouvre pas les portes avec la poignée, ça c'est pour les lopettes). Et on s'arrête là puisque vous êtes limité à 2 armes en sus de vos grenades explosives. N'espérez pas de flash bang ou autres fumigène, on n'est pas là pour faire dans la dentelle. On part donc a l'abordage des 8 niveaux, comprenant chacun 1 objectif principal et plus ou moins d'objectifs secondaires. Mais pas de quoi vous tracasser, c'est sur la route. Les objectifs secondaires ne consistent en effet qu'à ramasser des affiches aux murs, des plans sur des tables, détruire des ordinateurs portables à coup de kqlqsh. Rien de bien passionnant finalement, et remplir ces objectifs ne revient donc qu'a trouvez toutes les planquent imaginées par les concepteurs, mais rien qui ne vous écarte en tout cas du chemin principal. Car on souffre ici plus que jamais du phénomène dit « du couloir » et bien connu des spécialistes du FPS. De la linéarité à l'état pur. Il n'y a même pas de touche Action ! Assez incroyable. Vous aurez bien parfois l'aide de quelques compagnons sur le chemin, compagnons malheureusement aussi inefficaces qu'inutiles, quasi incapable d'aligner un ennemi à 10 m devant lui avec 3 chargeurs. Si bien que ce sera à vous de vous taper tout le boulot. Heureusement les concepteurs on pensé au plus faibles d'entre nous en oubliant dans un premier temps de doter les vilains d'une IA, et d'autre part en donnant une précision démentielle à la moindre arme dont vous disposez. Au menu donc des ennemi kamikazes, sourds, archi prévisibles, incapables d'élaborer la moindre stratégie, de se cacher ou même d'utiliser des grenades qui leur seraient pourtant si utile pour nous déloger, et la possibilité pour vous de les alignez à 300 mètre avec le premier fusil qui vous tombe sous la main (l'intérêt du fusil de précision s'en trouve d'ailleurs un peu limité). Le nombre rattrape un peu le niveau du challenge. Mais c'est surtout la résistance hors du commun des ennemis qui constitue la principale difficulté. Si une balle entre les 2 yeux suffit à les abattre, il faudra en revanche facilement 6-7 balles dans la tête ou 10-12 balles dans le corps pour en venir à bout. Et tout ça en mode normal et sachant qu'il y a encore 2 niveaux de difficulté supplémentaires (déblocables une fois le jeu fini). On a donc intérêt à bien ajuster son tir avant de presser sur la gâchette. Difficile de ne pas soupçonner les concepteurs d'avoir voulu artificiellement gonfler la durée de vie de leur jeu. Pour résumer le gameplay : c'est simpliste, bête et méchant, tel un bon chasseur, vous avancer en tirant dès que vous voyez un truc qui bouge (et c'est rarement des gallinettes cendrées). Bref, Black ça défoule et c'est déjà pas si mal.
Beau Black
S'il est un pari réussi, c'est assurément l'esthétique. Les développeurs ne nous avaient pas pipoté, c'est réellement le plus beau jeu de la current gen. Des effets de lumière splendide, ça vole, ça pête de partout (dynamisant ainsi un peu les combats, et rappelant par la même le doux FEAR), une distance d'affichage assez impressionnante, des modélisations excellentes, des cartes parfois magnifique. Tout est réuni pour en faire un vrai régale pour la rétine. Comble de toute cette débauche, le framerate est la plupart du temps très bon. Les ralentissements sont assez rares et pas vraiment gênant. J'ai même cru au début à un effet de style, genre bullet-time. Quoiqu'il en soit, la PS2 fait honneur à son vieillissant hardware, et, avec des textures plus fine, Black serait loin d'être ridicule face aux dernières productions PC. Il faut également souligner la performance des développeurs de Criterion : pas un seul chargement sur les maps. Et elles sont pourtant parfois vraiment gigantesques. Probablement un système de streaming, vraiment très bien implanté. J'en connais qui devrait en prendre de la graine (oui Gabe).
Et pour mettre tout ça en valeur, les mappeurs ont mis les bouchées doubles : rangées de bidons explosifs jusqu'à une grosse citerne de gaz explosif qui va lui-même exploser la façade d'un bâtiment couverte de verre. Amusant au début, le dispositif se répète tellement souvent que ça en devient routinier. Dommage d'en avoir usé et abusé. Cela dit les maps sont très agréables à parcourir, très diversifiés, pas trop de caisses (oui Gabe). Un peu trop de Lada en revanche. Mais bon, on peut dire que les maps sont quand même relativement bien foutu, on a jamais l'impression de repasser 2 fois au même endroit. D'autant que la plupart des éléments du décors sont destructibles : véhicules, caisses, bidons, mais également, et ça n'est pas sans rappeler un certain Red Faction, les murs, ce qui arrive a rendre certaines phases de combats vraiment intéressantes. Ce qui rend d'autant plus dommage le fait qu'on nous ai collé une IA de merde, parce qu'imaginons l'IA d'un FEAR, couplée aux destructions de Black, ça aurait pu faire un cocktail détonant. Reste le problème du gamepad. Soyons clair, un gamepad ne pourra jamais jouer dans la même cours qu'un combo clavier-souris. En terme de précision, de rapidité d'exécution, c'est absolument incomparable. Et c'est d'autant plus criant quand un ennemi vous arrive de derrière, où vous avez le temps d'aller prendre un café pendant que votre perso se retourne. Assez rageant. Mais bon heureusement le problème « gamepad » a été pris en compte, et ce genre de situation se produit rarement. Une autre remarque concernant la conception des cartes, intimement liée à l'absence de touche saut (et oui). On se retrouve parfois dans l'impossibilité de revenir en arrière à cause d'une marche d'escalier habillement placée. Bonjour la liberté d'action.
Un autre syndrome, qui n'est pas sans rappelé FEAR, non pas les bureaux, je veux plutôt parler du surplus de trousse de soins. Entre les ennemis abattus qui donnent quasi tous un kit de premier secours (qui remettent un bon tiers de la vie) et les trousses de soins (qui redonnent 100% de vie), mourir devient un véritable challenge, bien plus relevé que celui réellement proposé par le jeu. Si bien que le joueur un temps soit peu aguerri ne mourra presque jamais. Et heureusement car le jeu ne propose aucun système de quicksave, mais des classiques checkpoints. Et sur des missions de ¾ d'heure en moyenne avec 3 checkpoints, ça devient vite énervant de recommencer une phase de 10 minutes qu'on a déjà faite.
- Pas mal
- 6
Points faibles :
| Points forts :
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