Normandie: 1944-2004
Dernière modification : Mardi 24 Novembre 2015
L'histoire :
L'image la plus connue du débarquement |
La mer d'Omaha est plus agitée qu'ailleurs (vagues de 2m de haut), ce qui rend très difficile le débarquement des chars amphibies. Ainsi sur 31 chars, seul 5 ont réussis à débarquer, les autres ont coulé au large peut après leur mise à l'eau. Mais les difficultés ne s'arrêtent pas là, la plage est fortement protégée: les bombardements de la nuit ont miraculeusement épargnés les défenses côtières, mais surtout les unités de la 352° DI Allemande sont beaucoup plus nombreuses que prévu.
A 6h35, la 1° division Américaine (5° corps d'armée) débarque. Arrivé à 400m du rivage, un déluge de feu coupe le silence qui régnait jusqu'à présent. Dans un bruit infernal, les premières troupes posent le pied sur la plage. C'est une véritable boucherie, extrêmement lent en raison de leur pacage et des vagues, les soldats sont de vraies cibles vivantes, et ceux qui survivent pour se masser s'abritent en contrebat des défenses allemandes hébétées par l'épreuve et transit par le froid (pourtant nombre d'entre eux ont déjà vécu l'épreuve du feu). À mesure que le temps avance, les péniches et les troupes s'entassent sur le bord de la plage sans qu'une percée ait lieu. Le paysage est chaotique, les épaves des chars en brûlant dégagent une épaisse fumée noire, les corps des cadavres flottent parmi les épaves remontées pas la marée. A 9h, la situation est si catastrophique que le Lieutenant Général O.N. Bradley commandant la 1° armée US songe à abandonner la plage d'Omaha et d'envoyer les futures vagues d'assaut sur Utah où la situation est clairement différente.
Le sursaut vient des officiers comme le Général Norman Cota de la 29° DI, qui indifférent aux balles cours à l'intérieur des terres armées d'un simple colt, le colonel Taylor du 19RI quand a lui prononcera ses phrases qui resteront célèbres: "Il n'y a que 2 sortes de gars qui vont rester sur cette plage: Les morts et ceux qui vont mourir! Alors, foutons le camp d'ici en vitesse". Les troupes remotivées les suivront et peu à peu la percée sera faite...Deux destroyers s'approcheront également des côtes et écraseront sous leurs obus la batterie des moulin. Affaiblis, à cours de munitions, et sans renfort, les allemands (ils déclareront même par radio "Trop de cibles") sont neutralisés. En fin de matinée seulement, la catastrophe est évitée, et la plage est nettoyée.
La phrase historique:
Outre les célèbres paroles du Colonel Taylor, Ernest HemingWay correspondant de guerre du Collier's écrira ces phrase: "Par petit groupes nos soldats durement éprouvés quittent la plage. Devant nous s'étend un paysage verdoyant... Je vois de belles prairies, un village bombardé, mais pas un ennemi en vue! Et pourtant les morts jonchaient la plage... J'ai l'impression d'avoir rêvé le cauchemar d'Omaha la sanglante"
Une plage sacrément bien défendue | Une fois nettoyée la plage peut enfin déverser véhicules et hommes en toute sécurité |
La plage:
La plage d'Omaha de collevile-sur-mer est surplombée par le cimetière américain, il ne reste pas grand-chose du mur de l'atlantique, mais certains vestiges et la physionomie de la plage peuvent facilement vous replonger dans ce qu'était la plage 60 ans plus tôt.
D'ici les Allemands faisaient une véritable boucherie | Certains débits de bateaux sont encore visibles à marée basse |
Des dunes qui ont sûrement semblé être infranchissables il y a 60 ans, mais qui aujourd'hui sont envahis des touristes |
Les cérémonies:
Vous avez certainement vu les cérémonies officielles sur les grandes chaînes publiques, je vous propose donc des images inédites d'un tir de canon de l'époque..
Notez la droiture des militaires US | |
Une pièce remarquablement bien conservée! | Tout aussi impressionnant vus de la plage! |
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